Les conducteurs de motocyclettes (véhicules à deux roues pourvus d'un moteur thermique - dictionnaire Larousse en ligne), en particuliers les conducteurs novices, présentent un risque supérieur d'être impliqués dans un accident mortel par rapport aux autres usagers de la route. La formation des motards pourrait être un moyen efficace de réduire le nombre d'accidents et la gravité des blessures.
Les auteurs de cette revue ont examiné toutes les études de recherche évaluant l'efficacité des cours de formation destinés aux motards pour réduire le nombre d'infractions routières, d'accidents de moto, de blessures et de décès. Cette revue portait sur 23 études de recherche, dont trois essais randomisés, deux essais non randomisés, 14 études de cohorte et quatre études cas-témoins. Les formations de motards évaluées présentaient différents contenus et différentes durées. Les résultats suggèrent qu'une formation obligatoire avant l'obtention du permis moto pourrait constituer un obstacle au processus d'obtention du permis, ce qui pourrait indirectement réduire les taux d'accidents, de blessures, de décès et d'infractions en limitant le nombre de personnes conduisant une moto.Néanmoins, les preuves existantes ne permettent pas de déterminer clairement si la formation (et quel type de formation) permet de réduire les risques d'accidents, de blessures, de décès ou d'infractions chez les motards, et ne nous ne sommes donc pas en mesure de recommander une formation pour motards en particulier.
Il est probable qu'une formation soit nécessaire pour enseigner aux motards les techniques de base en matière de conduite et de sécurité. Il est donc important que de nouvelles recherches soient effectuées afin d'évaluer de manière rigoureuse les cours de formation pour motards, en particulier dans les pays à faibles revenus qui supportent une grande partie du fardeau des blessures et des décès liés aux accidents de moto.
En raison de la mauvaise qualité des études identifiées, nous ne sommes pas en mesure de tirer de conclusions concernant l'efficacité de la formation des motards pour réduire les taux d'accidents, de blessures ou d'infractions. Les résultats suggèrent qu'une formation obligatoire avant l'obtention du permis moto pourrait constituer un obstacle au processus d'obtention du permis, ce qui pourrait réduire indirectement les accidents en réduisant l'exposition.On ignore si la formation (et quel type de formation) réduit le risque d'accidents, de blessures ou d'infractions chez les motards, et nous ne sommes donc pas en mesure de recommander une formation en particulier. Une formation est probablement nécessaire pour enseigner aux motards des techniques de conduite sûres, et des recherches rigoureuses sont nécessaires.
La conduite d'une moto (un véhicule à deux roues pourvu d'un moteur thermique) est associée à un risque élevé d'accidents mortels, en particulier chez les conducteurs novices. Il a donc été suggéré que la formation des motards pourrait être importante pour réduire le nombre d'accidents et la gravité des blessures.
Quantifier l'efficacité d'une formation des motards avant et après l'obtention du permis sur la réduction des infractions routières, l'implication dans des accidents, les blessures et les décès chez les motards.
Nous avons consulté le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les blessures, CENTRAL (Bibliothèque Cochrane 2008, numéro 3), TRANSPORT, MEDLINE, EMBASE, CINAHL, WHOLIS (World Health Organization Library Information System), PsycInfo, LILACS (Latin American and Caribbean Health Sciences), ISI Web of Science : Social Sciences Citation Index (SSCI), ERIC, ZETOC et SIGLE. Les recherches ont été effectuées dans les bases de données pour toutes les dates disponibles jusqu'en octobre 2008. Nous avons également examiné les références bibliographiques des articles pertinents et contacté les auteurs des études afin d'identifier des essais publiés, non publiés et en cours portant sur une formation des motards.
Nous avons inclus toutes les études d'intervention pertinentes telles que les essais contrôlés randomisés et non randomisés, les séries chronologiques interrompues et les études observationnelles, telles que les études de cohorte et cas-témoins.
Deux auteurs de revue indépendants ont analysé les données concernant la population étudiée, le plan d'étude, les méthodes, les interventions et les mesures de résultats, ainsi que la qualité des données de chaque étude incluse, et ont comparé les résultats. Les divergences ont été résolues par discussion avec un troisième auteur de revue.
Nous avons examiné 23 études : trois essais randomisés, deux essais non randomisés, 14 études de cohorte et quatre études cas-témoins. Cinq examinaient une formation obligatoire avant l'obtention du permis, 14 évaluaient une formation non obligatoire, trois des études cas-témoins évaluaient n'importe quel type de formation des motards, et une étude cas-témoins évaluait une formation obligatoire avant l'obtention du permis et une formation non obligatoire. Les formations de motards évaluées présentaient différents contenus et différentes durées.
La plupart des études présentaient de graves faiblesses méthodologiques. La plupart des études n'étaient pas randomisées et le contrôle des facteurs de confusion était insuffisant. La plupart des études présentaient également un biais de détection lié à une utilisation insuffisante des outils de mesure des résultats, par exemple l'utilisation des relevés judiciaires uniquement ou des données rapportées par les intéressés. Des effectifs réduits et un suivi de courte durée après la formation étaient également fréquents.